Projet de loi 40: «rapidement élaboré et fourre-tout», déplore Yves Gilbert
ÉDUCATION. Aux yeux du président de la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC), Yves Gilbert, le projet de loi 40 sur la gouvernance scolaire a rapidement été élaboré et est un fourre-tout.
C’est l’essence même du message qu’il a voulu lancer lors d’une représentation qu’il a faite du côté de Québec, le 12 novembre dernier, avec des collègues de l’Estrie et de la Montérégie, devant le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
«C’est un projet de loi précipité et très centralisateur, déplore M. Gilbert. Je n’aime pas la formule par laquelle on souhaite remplacer les commissaires par des conseils d’administration. Un c.a., ça uniformise les décisions et ce n’est pratiquement pas imputable. Moi, je le suis. Je suis redevable. C’est moi qui ai mis ma face sur un poteau [pour l’élection]. Je dois rendre des comptes à la population.»
Le président de la CSHC reconnaît toutefois le travail réalisé par les élus de la région. «Au départ, on invitait seulement les commissions scolaires indépendantes et la Fédération des commissions scolaires à cette représentation. J’ai interpellé les élus pour dire que ça n’avait pas de sens que les régions ne soient pas entendues. Je suis assez honnête pour reconnaître leur travail de nous permettre de nous exprimer.»
Le projet de loi 40 pourrait être adopté au plus tard le 6 décembre, au grand dam du président Gilbert. «J’aimerais un sursis et qu’une vaste consultation soit lancée et pour laquelle la population pourrait être entendue. Je trouve que c’est la principale lacune actuellement, qu’on évacue les citoyens. Après tout, on parle d’éducation, l’un des thèmes les plus importants de notre société», conclut-il.